Partie 1 sur ce lien
La prégnénolone
La prégnénolone est un neurostéroïde. Elle est synthétisée à partir du cholestérol dans le cerveau, où elle se trouve en très grande concentration, et les surrénales. Sa production diminue avec l’âge. A 75 ans, nous ne produisons quasiment plus de prégnénolone, ce qui va avoir des répercussions directes sur les hormones en aval. En effet, la prégnénolone se transforme en DHEA, en cortisol, en œstrogènes, en progestérone, en testostérone. Dès les années 1940, la prégnénolone a été testée sur des étudiants afin de voir s’ils apprenaient et mémorisaient mieux. D’autres chercheurs (Massachusetts University) ont étudié les modifications des performances psychomotrices chez des volontaires sains. L’amélioration était considérable dans les deux cas (les performances psychomotrices ; l’apprentissage et la mémorisation). Cette hormone a aussi été utilisée dans le traitement de l’arthrite rhumatoïde, mais elle est ensuite tombée dans l’oubli à l’arrivée sur le marché de la cortisone, qui, grâce à son efficacité, a suscité d’énormes espoirs. Cette retraite anticipée s’explique aussi par l’impossibilité de breveter les molécules naturelles. Aucun laboratoire pharmaceutique n’était donc prêt à investir dans le développement de cette molécule naturelle bien qu’efficace.
Mais, de nouveau, elle suscite l’intérêt des chercheurs depuis les années 2000/ De Dr Sih Rahmawhati, à l’University School of Medecine de Saint-Louis (Etats Unis), a réalisé des expériences qui ont montré que l’administration de prégnénolone pouvait améliorer les capacités psychomotrices. Une étude récente conduite par le National Institute of Mental Health a révélé que les patients déprimés avaient des concentrations de prégnénolone plus basses dans le liquide céphalo-rachidien. Néanmoins aucune étude de l’effet de la prégnénolone sur la dépression n’a pour l’instant été menée.
En revanche, il existe un lien avéré entre les maladies de type Alzheimer et les carences de prégnénolone. Ce neurostéroïde, très présent au niveau cérébral et dont les concentrations plasmatiques sont considérablement abaissées dans la maladie d’Alzheimer, joue un rôle parfaitement d »montré sur la stimulation de la synthèse des neurotransmetteurs (acétylcholine, sérotonine, Gaba…) et de leurs récepteurs neuronaux.
Le cerveau abrite en son centre un petit corps ovale, pas plus gros qu’un grain de maïs, appelé ‘’glande pinéale’’ ou ‘’épiphyse’’. C’est la première glande qui se forme dans l’organisme. On la distingue nettement chez le fœtus dès la troisième semaine de grossesse.
Pendant longtemps, beaucoup de scientifiques et de médecins de renom ont pensé que cette glande n’avait aucune fonction chez l’Homme et qu’il s’agissait d’un pu vestige de notre évolution. Aujourd’hui, nous savons que la mélatonine, principale hormone sécrétée par la glande pinéale, stimule ou régule de nombreuses fonctions de l’organisme telles que le sommeil, l’immunité, l’humeur…
Les fonctions de l’épiphyse (ou glande pinéale) sont étroitement liées à celles des éléments nerveux constituant l’hypothalamus. La glande pinéale produit en abondance principalement de la mélatonine. Cette hormone est sécrétée la nuit et favorise, notamment, le sommeil et la synchronisation des différents systèmes physiologiques de notre organisme. Elle exerce un contrôle sur l’activité circadienne de l’organisme (la régulation des rythmes physiologiques sur vingt-quatre heures), mais également sur la régulation de la fonction sexuelle, entre autres.
La mélatonine est-elle toxique ?
La mélatonine est au cœur de bien des polémiques stériles. A ce jour, elle a fait l’objet de plus de 23 000 publications scientifiques. On en connaît bien l’intérêt. Elle est largement utilisée dans le monde, sans qu’il n’y ait jamais eu d’accidents ou d’incidents liés à son usage, bien qu’elle soit vendue sous certains labels à des doses nettement ‘’supra physiologiques’’, c’est-à-dire bien supérieures aux besoins naturels de notre organisme.
Les études expérimentales menées par de nombreux laboratoires dans le monde laissent fortement penser que cette étonnante hormone est l’une des substances les plus polyvalentes et les plus puissantes de l’organisme. A tous les stades de la vie, elle semble jouer un rôle fondamental dans la préservation de notre Capital Santé et notre bien-être ;
Des centaines d’études menées sur les animaux et sur l’homme ont ainsi montré que cette hormone ne présente ni danger, ni toxicité, ni risque de dépendance. Dans le cadre de l’expérience la plus approfondie réalisée à ce jour, 1400 femmes en absorbent de fortes doses depuis plus de quatre ans sans se plaindre d’effets secondaires négatifs. Des douzaines d’autres études ont fourni des résultats similaires.
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Le Docteur Christophe de Jaeger est médecin et son travail est centré sur la physiologie de la sénescence depuis plus de 30 ans.
Il a développé en particulier la notion d’âge physiologique (différent de l’âge chronologique et
de l’âge ressenti) et sa prise en charge afin d’optimiser le capital santé de chacun et de lui conserver le plus longtemps possible ses capacités physiologiques. En d’autres termes, rester en bonne santé le plus longtemps possible.
De formation initiale gérontologue, il a rapidement complété son cursus à la faculté des sciences en biologie de la sénescence. Il enseigne à la faculté de médecine de Paris et de Lille et également à la faculté des sciences dans le Master de biologie du vieillissement. Il a écrit ou coécrit de nombreux livres dont une dizaine grand public, ainsi que de nombreux articles scientifiques.
Son dernier ouvrage grand public »Médecine de la Longévité : Une révolution ! » est publié en octobre 2023 chez Guy Trédaniel éditeur.